TR: 10 Cohabitation avec les grands prédateurs

Introduction 

    Tout d’abord, il est important de définir ce qu’est un super prédateur, c’est un animal au sommet d’une chaîne alimentaire sans prédateurs directs (hormis les parasites et maladies). Pour les grands prédateurs, la taille et le poids sont pris en compte sinon l’ours étant principalement herbivore, il est à la limite de la définition alors que les chats peuvent y figurer. Cependant nous aborderons les grands prédateurs car ce sont eux qui ont le plus fort impact politique.

 En France les trois grands prédateurs sont loups Canis lupus, l’ours Ursus arctos arctos et le lynx boréal Lynx lynx, la réputation des deux premiers est très mauvaise en raison de plusieurs idées reçues. Par contre, le dernier en raison de sa capacité à se cacher et être très discret, est resté méconnu du grand public

  Mais il y a aussi les grands prédateurs marins à prendre en compte car la France ce n’est pas que la métropole donc les requins font aussi partie des grands prédateurs et leur impact est aussi important que les autres sur son écosystème. En effet, il régule les populations de poissons ce qui permet de maintenir les algues en quantité suffisante. Il y a également les vautours, présents principalement dans les Pyrénées, qui sont principalement des charognards. Ils sont à la limite d’être considérés comme des prédateurs, on dénombre quatre espèces de vautour en France métropolitaine, le vautour moine, le vautour fauve, le vautour percnoptère et le gypaète barbu.

  Cependant l’humain est plus souvent confronté aux espèces terrestres et nous allons donc nous concentrer sur les trois espèces les plus connues, le loup, l’ours et le lynx. Il y a une grande méconnaissance vis à vis de ces espèces alors qu’ils sont présents sur le territoire européen depuis des milliers d’années.

 Les premiers loups domestiqués datent d’au moins 33 000 ans, le lynx au moyen age avait une réputation d’animal magique, et l’ours été montré en spectacle pour son côté impressionnant. On trouve également une importance dans l’histoire européenne comme avec la louve qui recueille Remus et Romulus dans la légende de la fondation de Rome. Ces animaux ont marqué l’histoire et continuent de faire parler d’eux pour d’autres raisons. 

Ils ont donc une importance historique, politique mais également économique. 

Nous allons alors nous demander comment cohabiter en France avec ces grands prédateurs. 

Nous verrons dans un premier temps les côtés historiques et écologiques de cette cohabitation et dans un second temps les aspects politiques et économiques.

Conclusion 

   L’histoire humaine est évidemment liée à son habitat et donc aux espèces qui y vivent, la vision de la nature contrôlée est maîtrisée en France est présente depuis la perte des grands prédateurs sur son territoire. Mais leurs présence, au contraire, montre le bon état des habitats et assurent un bon fonctionnement des écosystèmes. Leur présence est primordiale pour assurer une pérennité à tous les niveaux de l’écologie.  

L’histoire de l’humanité est intimement liée à celle des loups qui sont devenus le meilleur ami de l’homme.

   Les trois grands prédateurs terrestres en France que sont les lynx, les loups et les ours ont une très mauvaise réputation pour diverses raisons mais principalement par méconnaissance de ces espèces.

  Pour ces trois espèces on remarque que les pays qui n’ont pas vu leur population complètement disparues, la réintroduction d’individus se passent mieux.  Et dans les pays où elles n’ont pas disparu, la cohabitation se déroule assez bien. En France, ou deux de ces trois espèces ont complètement disparu sur une période de temps assez longue, la cohabitation est compliquée. 

  Les enjeux politiques et économiques sont majeurs et la modification des pratiques est un sujet très complexe avec de nombreux cas particuliers, où chaque zone doit être étudiée en détails. La cohabitation doit passer par l’apprentissage ou plus précisément par ré-apprendre à vivre dans un lieu ou la nature est complète, y compris avec des grands prédateurs. Il n’y a pas de solution miracle mais tant que les deux groupes sont en désaccord il faut continuer d’ouvrir le dialogue et de chercher des solutions éfficaces. 

  Nous aurions aussi pu parler des chats domestiques qui sont des prédateurs exerçant une forte pression sur la faune. Le nombre de chats domestiques est énorme et ces animaux ne chassent souvent pas pour manger car ils sont nourris par leurs propriétaires. 

 Mais aussi du cas plus discret des vautours, ils consomment essentiellement des carcasses et assurent ainsi un rôle d’équarrisseur primordial. Cependant dans certaines zones les éleveurs se plaignent d’attaques sur des bêtes, elles sont rares mais peuvent arriver sur des individus malades, faibles ou des vêlages compliqués. Mais ils réclament une indemnisation égale à celle des bêtes tuées par le loup. 

  Qu’il le veuille ou non l’humain partage son territoire avec de nombreuses autres espèces, animales ou végétales. Et vivre fait partie des grands enjeux de société actuelle, en raison de la crise de l’érosion de la biodiversité que nous traversons. 

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